• La dynamisation... pas seulement à la vigne!

    C'est un peu ce que nous ressentons lors de nos rencontres semestrielles avec les vignerons et l'équipe de notre bureau export : Accents du Sud-Ouest.

    La dynamisation fonctionne aussi sur les êtres humains pas seulement sur le végétal ;-) ... petit clin d'oeil à Philippe et Vincent fervents défenseur de cette pratique.

    Lors de ces rencontres basées sur l'échange, le partage, plus que sur l'examen des chiffres (que nous faisons aussi), chacun apporte son expérience, ses conseils, ses doutes et interrogations. Tous ou presque en bio, nous sommes confrontés aux mêmes problématiques. Nouveauté en cette fin d'année, beaucoup ont profité d'une superbe récolte 2014 pour faire une cuvée sans soufre, et élargir l'offre d'Accents du Sud-Ouest. Comme si notre cohésion passait aussi par des pratiques similaires dans nos chais. Nous avons donc beaucoup débattu : du pourquoi, du comment... Il n'y a pas eu une seule réponse, mais autant que de cuvées...à déguster sur la table!

    Il s'y créée une émulation, saine et... dynamisante!

    Cette "famille" de vignerons du Sud-Ouest et de plus loin (Cote du Rhône pour Philippe et Vincent, toujours eux...), portée par Olivier, Géraud, Carol et Stéphanie la TEAM d'Accent du Sud-Ouest,  est vraiment la nôtre! Merci de nous avoir accueilli à bras ouverts, nous sommes les petits derniers entrants, nous nous  sentons bien avec vous, vous nous faites beaucoup de bien!

    Et c'est mieux en le disant!

      

     

       Rencontre chez Luc de Conti au Chateau Tour des Gendres avec Domaine Roche-Audran, Domaine Chaume-Arnaud, Chateau du Cédre, Bas-Armagnacs Darroze, Domaine Rotier, Chateau Bouissel, Chateau Jolys, Chateau Aydie.

      


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  • Immuable cycle des saisons

     

    Comme le soleil qui se lève tous les matins, sans que cela ne soit plus une révélation quotidienne, comme l'air que nous respirons sans y prêter attention, le cycle des saisons continue son œuvre, mois après mois!

    Déjà, aussitôt les vendanges et même entre deux jours de ramasse, nous avions commencé à préparer nos sols à cette période, et aux futures, déjà l'esprit tourné vers la campagne 2015. Ne pas prendre de retard, ne pas se laisser dépasser par justement ces saisons qui passent inexorablement...

    L'automne est une période que beaucoup n'aiment pas, pour nous c'est une nouvelle page qui s'ouvre pleine de promesses, d'envies, d'objectifs, un peu comme lors d'une rentrée scolaire qui serait ponctuée d'un examen. Rempli de bonnes intentions vous programmez votre année -idéalement- ! C'est exactement pour nous la même chose, le final étant les vendanges. Nous allons œuvrer à la vigne toute cette période pour arriver aux plus près de notre objectif : récolter des raisins sains et mûrs et en quantité nécéssaire.

    Nous sommes donc repartis dans les vignes pour la taille après avoir fait beaucoup de travaux : décompacter la terre tassée par les passages des tracteurs, chausser, étendre des amendements nécessaires (après analyses de nos sols),... 

    Deux ou trois jours de froid, tout relatif, nous ont laissé espérer une saison de taille "agréable" malheureusement nous sommes revenus aux conditions habituelles en cette période : de la pluie, du crachin sous un ciel bas, très bas ...Il faut et faudra faire avec, la route, les parcelles sont nombreuses!

     

    Un temps idéale pour la taille

     


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  • A la conquête de l'Ouest

    Nous revenons d'un séjour sur la Côte Ouest des USA. C'est un marché que nous venons de découvrir, étant   habitués à visiter nos importateurs seulement sur "l'autre" côte.

    Cela fait maintenant plus de trois ans que nous travaillons avec Paul. Nous avions fait connaissance lors d'un Vinexpo, où avec son épouse ils avaient logé chez nous, puis cet été il a fait une halte dans notre maison d'hôtes avec son équipe. A notre tour de nous y rendre, pour travailler avec eux.

    Très surpris par la ville de Los Angeles dans laquelle nous avons séjourné lors du début de notre séjour : des palmiers partout, même aux pieds des buildings (c'est pour l'image glamour), des voitures partout aussi, la ville étant très étendue c'est le moyen de locomotion par excellence, des "homeless" des sans-abris partout là encore, surement dû au climat  plus agréable pour survivre dehors! Voilà pour les clichés touristiques ... pas si clichés! Nous avons eu un coup de coeur pour San-Francisco, cette ville incroyable de part de sa topologie, aux maisons colorées ...

      

     Hollywood avenue

     

     

    Nous avons donc "tournés" avec Doug, Lilly, Paul et John Paul à San-Francisco. Trés peu de Bordeaux dans les rayons ou sur les cartes des restaurants, ce qui est plutôt normal dans un état producteur et pas des moindres. L'accueil fût excellent, nos interlocuteurs très contents de nous voir, avides de produits "cleans", avec un très bon qualité/prix. Très souvent nos vins étaient les meilleurs ventes dans les rayons, les vins préférés des vendeurs ou serveurs, etc... Cela valait le coup de faire 11 heures d'avions pour entendre ces belles paroles ... Nous avons aussi profité de notre venue pour lancer notre Cuvée Prestige, nouveau vin à la vente. Là encore l'accuil fût très bon.

     

    A la conquête de l'Ouest ...

    Dégustation avec Doug dans un bar à bieres ... et vins

      

     A la conquête de l'Ouest ...

    Autre dégustation avec Doug dans un restaurant amenagé dans une ancienne fabrique à biscuits

      

     A la conquête de l'Ouest ...

     Chateau Les Arromans Entre-2-Mers. Los Angeles Down Town

     

     

     

     Paul en action ...jamais sans son chapeau! dans une très jolie boutique.

      

      

     A la conquête de l'Ouest ...

    Dégustation Au restaurant l'Aquitaine avec John-Paul à San-Francisco avant le déjeuner. Au menu : Frites au piment d'Espellette, salade landaise, iles flottantes, riz au lait.

     

         

        Lorsqu'il n'y a pas de Bordeaux, il y a des ...

     

     

    Même si de tels voyages ont un coût, demandent du temps, que nous sommes obligés de prendre sur une autre activité sur l'exploitation, ils sont nécessaires. Pour appréhender la spécificité de ces  marchés si loin, et si différents des nôtres mais aussi pour aider nos importateurs : former leurs équipes et permettre à leurs clients de mettre un visage derrière nos bouteilles.

    Une autre casquette de notre métier, pas désagréable car nous arrivons sur des marchés déjà conquis, avec des interlocuteurs acquis à notre cause nos vins, activité qui demande beaucoup d'énergie, mais en retour nous donne beaucoup!

      


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  • Nous avons repris le chemin des vendanges la semaine dernière ...il était urgent de ne plus attendre!

     

        

          Dans nos coteaux sous l'oeil d'un journaliste américain

     

    Nous n'avons pas été epargnés cette saison. Des "calamités" ont touché le vignoble bordelais avec plus au moins d'intensité, les unes après les autres : le mildiou mosaïque, le black rot, les drosophiles, la grêle, les orages violents...pour finir le dessèchement des rafles. Il fallait donc ne plus attendre de peur de perdre encore plus de jus et... pour mettre un terme à cette liste!

    Les parcelles, que nous avions "pansées" avec de l'argile, ont tenu le "coup", nous avons pu attendre presque 10 jours de plus, un gage de qualité certain!

    Trois jours intensifs, avec pour finir une panne. Nous avons terminé la dernière journée et du même coup les vendanges à 23h : 18 heures sur le vif, mais le résultat est là, 2014 est dans les chais!   Les jus sont superbes, les degrés élevés...seule la quantité manque. Ce sera un petit millésime dans le chai...mais qui tiendra toutes ses promesses en qualité!

     

                       

                Mesure de la densité des jus

      

               

               Notre chai qui se remplit tout doucement

      

     Le travail continue dans nos deux chais : dans les cuves en ciment nos blancs viennent de finir leur fermentation, dans les autres cuves, nous effectuons des remontages.

     

                        

                          

                    Remontage d'homogénéisation

                      

                      ...avec cascade pour les autres jus

      

    Voilà, un autre millésime, pendant lequel  nous avons connu des craintes, des doutes, des colères, des sentiments d'impuissance omniprésents. Nous avons fait le maximum pour ramasser des raisins sains et mûrs. Ce n'est pas toujours facile, la vie de vigneron n'est pas un long fleuve tranquille, pas de "process" industriels garantissant une récolte parfaite, ni de pouvoirs magiques balayant les orages loin de chez nous ou multipliant les grappes comme les pains. Juste l'amour de notre terre, notre bon sens paysan (du moins nous essayons) et toute notre passion pour ce métier... si ingrat. 

    Un autre chapitre de ce millésime se joue dans les murs de nos chais, mais totalement dépendant de tout le reste. Nous restons persuadés après 29 millésimes que tout se joue dans le vignoble ... ou presque tout.

                


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  • Comme nous aimerions avoir cette sagesse, ce recul, ce détachement.

    C'est tout le contraire chez nous. L'angoisse ne cesse de monter dès  les premières vigilances météorologiques, dès que le ciel se fait menaçant, dès les premiers grondements dans le lointain...l'estomac  serré, la gorge nouée, nous regardons les éléments se déchainer et nous craignons pour nos vignes, mais aussi pour toutes les autres ici ou ailleurs, pour toutes les cultures. Nous sommes tous dans le même bateau!

    Prendre du recul...

    La vie nous a appris à le faire. Nous pleurons tous les jours des parents, amis partis trop vite, trop tôt, la maladie nous a  fait mettre un genou à terre, les épreuves n'ont pas épargné nos familles...

    Et loin de nous l'idée de faire du "nombrilisme", nous avons conscience  des millions de personnes luttant au quotidien pour survivre, des hôpitaux  surchargés de malades livrant une bataille de  chaque instant -lorsqu'ils ont accès aux soins-, nous savons les civils,  victimes tous les jours de conflits armés aux quatre coins du monde, les droits de l'homme bafoués   chez nous comme ailleurs, l'intégrisme religieux, politique grossissant en se nourrissant de la haine de l'autre, la pollution, le gaspillage, notre avidité de consommation engendrant des désordres, des dégâts irréversibles...

    Nous pourrions continuer longtemps cette litanie...   

    Alors que sont nos 44 hectares balayés par un orage de grêle (DES orages de grêle en l'occurrence) au milieu de ce amer constat...

    Ils sont... NOTRE REALITE, NOTRE QUOTIDIEN, NOTRE VIE... Après avoir craint le pire, constatés les dommages, nous avons toujours trouvé l'énergie, la force (nous ne savons pas où)  pour recommencer, repartir.

    Mais à aujourd'hui cela s'apparente à de l'acharnement thérapeutique! Voilà maintenant 4 années que nous subissons : 2009, 2011, 2013, 2014. Rien à faire contre le vent, la pluie, la grêle ...   attendre impuissants que cela cesse, évaluer les pertes...et attendre la prochaine fois! Voilà dans quel état d'esprit nous nous trouvons. C'est "tombé" tellement de fois maintenant en si peu de temps, que nous pensons que cela ne s'arrêtera pas... et ce qui se passe ailleurs, partout en France ne nous rassure pas. C'est le même constat. 

    Lors de nos études, nous avions appris qu'un vigneron "perdait" en moyenne une récolte sur 10 en prenant en compte toutes les catastrophes météorologiques possibles : le gel, la grêle, la sécheresse, la pluie. Nous sommes loin du compte à aujourd'hui! Et les prévisions pour les prochaines années ne sont pas optimistes : plus de catastrophes météorologiques, des saisons qui se ressembleront, des étés inexistants... rien pour mener à bien notre but, tout simplement : ramasser des raisins murs et sains!!!

    Nous pensons qu'il ne sera plus possible de faire une viticulture durable, pérenne, artisanale, sur certains terroirs...comme les nôtres!

    Neuvième génération de vignerons, serons-nous celle qui "jettera l'éponge" trop épuisés de mener une bataille perdue d'avance? Serons-nous celle qui ne pourra plus vivre de ses vignes alors qu'elles ont nourri depuis   plus de 250 ans nos aïeuls? Serons-nous la dernière pour cause d'avenir plus qu'incertain? 

    Une chose est sûre nous sommes la première  à payer les conséquences du déséquilibre climatique.


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