•  + ON NOUS CACHE TOUT ...+

    Vendredi après midi nous recevions Francis Martin, du MAITRE DE CHAI, notre agent au Quebec. Ce fut l'occasion pour lui de déguster nos  Bordeaux et Bordeaux Superieur 2012 et notre Entre-Deux-Mers 2013, qui sont quelque part en mer entre chez lui et chez nous et de se faire une idée des 2013 en devenir!

    Il fut étonné positivement sur la qualité des rouges 2013... nous ne sommes pas sur la même ligne que les 2012 loin s'en faut, mais il s'attendait aux pires après tout ce qu'il  avait pu  entendre et lire sur ce millésime.

    Ce fut aussi l'occasion de passer du temps ensemble, de discuter des marchés (importations privées et SAQ) sur lesquels nous sommes présents, de  la visibilité de nos vins au Québec, des vins en général, de découvrir ensemble quelques bouteilles... et de se donner rendez-vous très vite en terres québécoises ce coup-ci (dans un tout petit mois). Un joli moment passé dans notre cuisine, en famille, comme on recoit un ami un vendredi soir en toute simplicité ...C'est cela aussi pour nous une collaboration, un partenariat... mieux se connaitre, s'apprécier, et partager d'autres valeurs.

    C'est comme cela que nous avons eu le plaisir de visionner une serie de capsules faite par François Chartier, journaliste très écouté et lu (il avait son guide annuel) au Québec, jusqu'à peu. La première ayant comme sujet notre BORDEAUX SUPERIEUR LA MOTHE DU BARRY 2010. Elle a été tournée il y quelques mois maintenant mais on nous avait rien dit!!!

    C'est court, joyeux, très québécois... et les commentaires sur notre Bordeaux Superieur sont plus que  "corrects" comme ils disent là-bas.

    http://www.lapresse.ca/videos/vins/201211/16/46-1-chartier-grand-bordeaux-petit-prix.php/1a194f27252748be8c28bdefb4eb3d97


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    + LE CHANGEMENT ... CE N'EST PAS POUR MAINTENANT! +

    Petit clin d'oeil en ce début d'année...

    Pour nous, l'année commence comme elle a fini.

    Pas de changement dans nos travaux: la taille, le tombage des bois, principales occupations dans les vignes pendant cette période d'hiver. Hiver ... si l'on peut dire, après quelques gelées bien fortes à la fin d'année nous connaissons des températures dignes d'un printemps (comme celui que nous n'avons pas eu en 2013 par exemple). Cela devient une habitude, comme une deuxième nature de nous plaindre de la météo, mais nous avons besoin de saisons marquées pour que le cycle végétatif de la vigne puisse se dérouler "normalement"... Mais nous savons aussi que nous ne vivons pas au pays des Bisounours, ni des marmottes... et que rien ne se passe ou que très rarement comme nous le souhaitons! Alors nous prenons les journées les unes après les autres, se satisfaire de ce que nous avons au quotidien... voilà une résolution pour 2014!!!!

      

     

     

     

     

    Malgré tout nous attendons le retour des gelées matinales pour broyer nos sarments. Nous savions que cette résolution serait difficile à tenir!!!!

     

     

    Dans les chais nous continuons à "suivre" nos cuves, leurs élevages sous Deos, et à préparer les prochaines mises, EntreMers, Rosé, Clairet au programme.

    Nous finalisons l'organisation de nos voyages de ce début d'année : MILLESIME BIO dans quelques jours, nous ne pouvons prétendre à un stand mais il est toujours intéressant d'aller au-devant de nos clients et de goûter, de découvrir les vins d'autres,

    Mi-Février, nous nous envolons pour l'Amérique du Nord: rencontres, dégustations, formations au programme auprès de nos agents et nos clients, 

    Prowein fin Mars, un salon que nous allons découvrir qui prend une grande importance chez tous les acteurs de la filière.

    Mi-Avril la Californie, pour assoir notre collaboration avec notre agent, commencée   il y a presque trois ans maintenant.

    Nous "repartons" aussi dans les projets de nos chambres d'hôtes, pour des travaux  fin de cette année et debut de 2015. Deux chambres supplémentaires, la LE BARRY et l'ATELIER, toujours aussi plaisant comme travail: la recherche d'un univers à offrir ...croyant de plus en plus à la rencontre sur le domaine, au partage de notre savoir-faire... Notre maison d'hôtes sera ré-ouverte à partir du 25 Avril, l'effervescence d'une nouvelle saison ne va pas tarder.

     

     

     L'atelier comme vous ne l'aviez jamais vu...nous non plus!

    Nous pourrions Presque dire, déjà la routine en cette fin Janvier, mais nous savons qu'il y aura des imprévues pour bouleverser nos programmes ou du moins les adapter, d'autres projets qui verront le jour dans un petit coin de notre tête, pour certains c'est déjà fait!...l'expérimentation d'une parcelle en biodynamie par exemple, des rencontres prévues ou du fait du hasard qui déclencheront des choses, et puis "la mise au monde" d'un millésime ni tout à fait un autre ni tout à fait le même ... qui  a parlé de routine!


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    + ...MAIS ENCORE...?! +

     

    Toujours difficile pour nous, cette periode des voeux, déjà l'année passée nous vous l'ecrivions et une année supplémentaire n'y a rien changé. Même à notre pire ennemie (en avons-nous???) nous ne lui souhaitons pas le pire...alors ...que vous souhaiter de plus que le meilleur pour vous tous et ce, durant toute cette année et pas seulement pendant ce mois de Janvier...

    Nous avons tous des rêves,des envies, des désirs différents, alors peut-être vous souhaiter la force, la santé, l'enthousiasme, la persévérance pour les atteindre.

    Pas de résolution, ni de promesse pour nous...nous continuons notre ou nos chemins, aux multiples  obstacles (c'est certain), mais aussi "pavés" de  belles rencontres que nous espérons, de découvertes que nous voulons nombreuses, toujours animés par  la volonté de vous offrir des vins à la personnalité bien affirmée et de les partager avec le plus grand nombre. Nous vous attendons nombreux sur ces chemins, ici dans notre caveau ou dans nos chambres,là-bas lors de nos déplacements et voyages prévus cette année, mais aussi sur cet écran qui est  pour nous un "autre" lieu d'expression et de rencontres.

     

      

    Emus par ces quelques lignes, en ce début d'année, nous voulions les partager avec vous ... et terminer cet article avec.

     

    Voir un monde dans un grain de sable,

    Et un ciel dans une fleur sauvage,

    Tenir l'infini dans la paume de ta main,

    Et l'éternité dans une heure

    William Blake


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    ...font-ils bon ménage?

    Telle était le thème d'un colloque organisé par Le Point et "Vin et Société" fin Novembre. Une journée entière à discourir sur ce sujet, une pléthore d'intervenants du sportif de haut-niveau, au sociologue, historien, universitaire, comédien, journaliste, cancérologue, alcoologue, oenologue ...

    Sur le papier cela pouvait paraitre un peu ardu, voir "imbuvable"... ce fût très souvent passionnant et toujours très instructif!

    Pas de propos désagréables sur le vin, nous étions loin, très, très loin des paroles insensés qui ont pu être prononcées ces derniers mois. Tous les acteurs travaillant autour de l'addictologie l'ont répété. Le responsable ce n'est pas l'alcool, il n'est que le moyen trouvé  pour tenter de "vivre" dans notre société par certains. Le mal c'est l' absence de communication, le mal de soi, c'est croire que l'alcool permettrait de réussir à trouver sa place. L'histoire du docteur Amessen raconté par un de ses amis était frappante de ce point de vue.                                    

    De même il fut unanime de dire que le mot modération était à changer pour celui de raison, boire avec  raison ... cela implique une responsabilité personnelle, une prise de conscience et non une contrainte étatique, médicale ou judiciaire. Les chiffres sont là, la consommation d'alcool est nuisible à la santé, elle est une cause de cancers, et d'autres maladies mortelles ... à partir de combien de verres, cela n'a pas encore été démontré, beaucoup d'études se contredisent. Mais il a aussi été démontré qu'une petite et régulière quantité  de vin  pouvait avoir des effets bénéfiques, c'est le FRENCH PARADOX.

    Mais la raison ne se loge   pas seulement dans la consommation même si c'est un sujet d'utilité public et qu'il est important d'en prendre conscience, chose difficile pour les vignerons que nous sommes. 

    La raison, elle est aussi ou elle n'est plus dans d'autres aspects de notre viticulture :

           Absence totale de raison dans les prix pratiqués par les grandes étiquettes, par la bulle spéculative qui sévit autour de ces châteaux. Nous ne pouvons croire que ces vins sont mille fois meilleurs que d'autres vins "nés" ailleurs...

           Dans l'achat  de châteaux par les Chinois,  c'est là au contraire la raison qui prime! Celle qui est pragmatique! Même si une partie des intervenants ont trouvé cela positif pour notre économie locale, nous, nous pensons que cela est très symptomatique d'une profession, d'un métier qui ne fait plus rêver. Pas ou peu de repreneurs, même les enfants de vignerons ne souhaitent plus continuer, une crise de vocation, les écoles ferment des classes depuis quelques années faute de candidat, dans nos appellations notre métier est devenu non-attractif! Cela sonne le glas des petites entités!

      

         Par la passion qui anime de nombreux vignerons qui arrivent très mal en vivre.   D'après des chiffres cités ce jour-là, 80%  d'exploitations gagnent de  l'argent... nous devons connaitre les 20 autres % ... normale, elles sont largement dans l'entre-deux-mers. Nous connaissons un grand nombre  de vignerons qui n'arrivent plus à investir dans leur outil de production faute de trésorerie, qui ne peuvent pas  répercuter les hausses constantes de leurs fournisseurs, et qui "se sortent" des salaires dérisoires au vue des heures, des responsabilités, du stress qu'engendrent aujourd'hui notre profession. Pas de raison dans ce choix et cette lutte quotidienne, c'est  L'amour d'une terre, la passion d'un métier souvent dans la famille depuis des générations qui les portent...

        Aucune raison dans la décision, il y a une vingtaine d'année, de  doubler la superficie de notre appellation pour devenir le plus grand vignoble au monde. Nous y sommes mais à quel prix? Des vignes plantées sur des terres qui n'ont jamais eu cette vocation, une production excédentaire tous les ans par rapport au nombre d'hectolitres que nous savons bien vendre ...et l'industrialisation qui est entrain de contaminer nos méthodes de production. Nous étions, il y a encore quelques années, un secteur d'activité à part, les normes, la traçabilité, nous y ont fait entrer de plein fouet. Et oui le vin est devenu pour beaucoup un produit agro-alimentaire. Les techniques industrielles permettent de faire un vin ici à Bordeaux qui ressemble à s'y méprendre à un vin de l'autre bout du monde. Même qualité, même gout année après année... bienvenue dans l'ère moderne!

     

          Il faut  manquer de  raison, pour accepter les aléas climatiques, se dire que peut-être nous n'irons pas au bout du cycle ou dans des conditions très mauvaises parce que grêle, gel, parce que trop d'eau, trop de froid pas assez de soleil, pas aux bons moments... heureusement les viticulteurs comme les agriculteurs sont "joueurs" et chaque année "retentent" cette expèrience si particulière de ne pas maitriser sa production à 100% ...

           Et c'est aussi un manque de  raison qui fait que moins de 20% des vignerons assurent leur production. Serons-nous  le dernier métier à ne pas assurer son  outil de travail? Comment se relever des sinistres qui frappent notre région depuis maintenant dix ans régulièrement? Le  coût d'une assurance est très important, il est vrai, mais l'anéantissement d'une année de travail, la double peine de ne pas produire et de perdre ses clients, les une ou deux années suivantes de production  en péril selon les dégâts occasionnés  ne sont-ils pas pires? 

      

    Difficile d'être raisonnable, la viticulture par bien des points ne l'est absolument pas.         La passion porte encore à bout de bras des milliers de vignerons,  LE COEUR A SES RAISONS QUE LA RAISON NE CONNAIT! Mais en particulier dans nos appellations génériques, cette passion s'use!


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    + UN BREF REGARD  DANS LE RETRO +

    Pas le temps, de se poser, de penser et repenser cette campagne qui s'achève avec la fin des fermentations ...Et pourtant elle est toujours là dans nos esprits, elle ne peut pas se faire discrète, elle ne nous quitte pas, tant elle fut difficile.

    Nous le répétons assez souvent : petite structure, petits moyens en hommes, en matériel, en capacité d'investissements... pas de chef de culture, ni de maitre de chai, ni de responsable des expéditions...nous sommes polyvalents et devons tout gérer même si nous sommes très bien entourés ... Mais pas assez de bras!                          Il nous manque "ce temps" qui nous permettrait de nous poser, de réfléchir, de penser à long terme et de ne pas trop travailler dans l'urgence. Nous ne l'avons pas, alors tout en organisant  une mise en bouteilles, en prélevant des échantillons et surveillant les cuves dans nos chais, en chargeant un camion, en commandant nos cartons, en surveillant le "rafraichissement de nos étiquettes", en préparant nos prochains voyages chez nos importateurs, en faisant notre traçabilité, en scrutant les chiffres, et la  liste n'est pas exhaustive...ça cogite, ça cogite!!!

    Ce millésime commence à se dessiner tout doucement, les fermentations malolactiques se terminent, et il est difficile à  déguster ces derniers jours, donc il est difficile d'en parler.... C'est encore un millésime qui nous laisse sur notre faim, notre désir de bien faire... après 2009 et la grêle (et oui cela  devient récurrent), 2011 et la grêle sur nos plus belles parcelles, 2013 se rajoute à cette liste que nous n'aimerions ne pas avoir connu.

    PAS DE GRANDS VINS chez nous, ce sera   notre leitmotiv, les caractéristiques de nos 2013. Pas le millésime du siécle tous les ans à Bordeaux, c'est possible!!!              Pas de LE BARRY, pour nous cette année.  Vous commencé à avoir l'habitude, cette cuvée mérite le meilleur des grandes années. Cette parcelle emblématique enrichira notre cuvée Design :  des vins faciles, avec moins de structure et de concentration, qui ne seront pas de garde...

    Nous avons pris énormément de précautions lors de vinifications et seront encore très prudents lors de l'élevage. Et puis nous avons utilisé et utiliseront encore notre "arme secret", DEOS, qui va nous permettre d'arrondir ses vins en contrôlant l'apport en oxygène. RIEN de "sorcier" simplement la meilleure utilisation de l'oxygène,  ami et  ennemi du vin,  en calculant le dosage exacte que le vin peut absorber et en le dosant au nano-gramme.

    Et tout en réfléchissant à comment "travailler" ce millésime au mieux, nous nous sommes posé LA question : qu'aurions-nous pu faire ou ne pas faire pour ne pas arriver à ce résultat?                                Un peu comme des parents inquiets de l'évolution de l'un de leurs enfants, se demandant ce qui n'a PAS fonctionné dans leur éducation.                                 Mais là, sans être prétentieux, nous ne voyons pas : le pliage à plat ce cet hiver a permis aux raisins de pendre sans être en  paquets, un effeuillage puis un second de l'autre côté, pas de faille dans les traitements (en bio cela ne pardonne pas) et ce, même au mois d'Aout, un feuillage encore présent au mois de septembre pour alimenter le raisin (nous en avions encore avant les premières gelées alors qu'une bonne partie du vignoble touchée par la maladie n'en a plus), une réactivité d'une demi-journée pour vendanger si le besoin s'en faisait sentir...

    Alors  peut-être être sous d'autres cieux, sous d'autres latitudes, sur d'autres terroirs... et avec une quinzaine de jours supplémentaires, un début septembre ensoleillé et chaud, un printemps ... Mais rien que nous n'aurions pu changer...

    Constat en demi-teinte, la conscience tranquille du travail accompli et toute l'insatisfaction  du résultat obtenu, sentiment bizarre que nous ne souhaitons pas revivre ... mais demain, est un autre jour!


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